Angela Detanico et Rafael Lain explorent différents médiums, allant de l’installation à la vidéo, du son au graphisme. En 2001, leur pratique s’oriente vers les codes et systèmes d’écritures numériques pouvant prendre la forme de points, de lignes, de cubes, de cartes, de villes, de vagues et d’étoiles. Le langage et l’écriture sont aujourd’hui à l’origine de leurs réflexions, tendant à dissoudre les frontières entre graphisme et arts visuels, rejetant ainsi l’idée d’une supériorité des beaux-arts sur les arts appliqués.
La Grande Ourse se compose d’un ensemble de quinze étoiles en inox poli-miroir, suspendues dans le patio situé à l’entrée de l’établissement. Le dessin en deux dimensions, qui suit les coordonnées connues à ce jour de ces astres est mis en volume. Les étoiles, aux traits et dimensions variables forment une constellation, projetée en trois dimension dans l’espace. Les artistes ont introduit une nouvelle dimension au tracé de la constellation de la Grande Ourse, en intégrant les distances de chaque étoile avec la Terre. La structure découpée selon la forme de la grande ourse est en acier.
Chaque étoile, Merak, Dubhe, Muscida, Talitha, Megrez, Phecda, El Koprah, Tania, Alula, Alioth, Alcor, Mizar, Alkaid, Alhaud V et Alhaud VI, conçue à partir de son nom est alors unique. Les lettres des noms ont été transformées en disques de différent diamètres, selon un système qui convertit ces lettres en cercles plus ou moins grands. L’empilement de ces disques/lettres forme des anneaux de différentes largeurs. Ces lettres/anneaux de différentes tailles et largeurs se développent dans l’espace pour créer la forme de chaque étoile en volume à partir de son nom : plus il y a de lettres, plus la forme de l’étoile sera complexe.
Cette œuvre s’accompagne d’une série d’ouvrages mis à la disposition des élèves au CDI. Faire rêver, questionner et aider à grandir. Ouvrir le collège à l’univers, son immensité, ses mystères et sa beauté, tels étaient les objectifs recherchés par les artistes.