Eva Nielsen oscille entre peinture et photographie pour créer une perméabilité entre ces différents médiums, s’inscrivant ainsi entre techniques traditionnelle, la peinture et technique moderne, la sérigraphie.
Située à l’entrée, dans le patio et à l’étage du nouveau collège Gustave Monod, cette œuvre évoque l’implantation même de l’architecture dans son environnement. Lucite est une sérigraphie insérée au sein de deux baies vitrées. Par strates et couches successives, elle évoque les flux, mouvements et étapes qui englobent le projet dans son ensemble. L’artiste a pris en compte la présence de l’eau sur le site, élément incontournable de l’histoire de la construction du collège, pour l’intégrer dans sa proposition. Cette sérigraphie à la limite de la transparence, retranscrit les traces minérales infra-minces que l’eau laisse, lorsque son passage devient régulier et perpétuel. Le mouvement, le flux, thématiques récurrentes dans l’œuvre d’Eva Nielsen sont placées ici au centre du projet. Dans cet esprit l’œuvre est totalement intégrée au bâti, elle fusionne avec l’architecture. Infiltrée au sein du collège, elle crée par son emplacement sur les vitres une perméabilité entre l’intérieur et l’extérieur, la perception du paysage en est modifiée. Ici, par les techniques de la photographie et de la sérigraphie, c’est la question de la révélation qui est au cœur du projet d’Eva Nielsen.