🎥 Programme vidéo
Katia Kameli, The Storyteller, 12’, 2012
Anaïs-Tohé Commaret, Eso que lleva - Ce qui nous pousse, 22’28, 2021
Sebastien Loghman, Cantor Dust Man, 6’, 2009
Sebastien Loghman, Puzzle – Iterative Memories of Cantor Dust Man, 3’25, 2010
SMITH, Les Apocalyptiques, 20’51, 2020
Pejvak, Shokouk : A Cosmicomedy in Four Acts, vo, 16’, 2022
Etienne Charry, Les Délicieux - Pirogue volante, 3’46, 2016
Etienne Charry, The Bulbs – J’suis un steak, 3’13, 2014
Etienne Charry, The Photons – Light of my life, 3’39, 2022
Etienne Charry, Thierry Scratch - Chaînon manquant, 3’42, 2019
Etienne Charry, Hercule - Téléportation, 3’07, 2013
Regine Kolle, Pilot (bbb, the day after paradise, the silent gliss, p... , the sick nurse, cold blood, war, pope meets pope), 8’, 2000-2002
Regine Kolle, D.O.G, 3’07, 2005
Véronique Hubert, Chaos humaine, 20’, 2020
Programmation régulière autour de l’exposition « Histoires vraies » les dimanches 5 février, 5 mars, 16 avril, 4 juin, 3 septembre 2023, 14h-18h
• Katia Kameli, The Storyteller, 12’, 2012
Abderahim Al Azalia est un conteur particulier. Il est un hlaïqya, un artiste qui anime les halqas ou « cercles de spectateurs », tradition marocaine ancestrale pratiquée sur la place Jamaâ El Fna de Marrakech. Il interprète à sa manière des films de Bollywood. Pour The Storyteller, il intervient dans le Théâtre Royal de Marrakech, à l’intérieur d’un opéra inachevé, une ossature de béton et y interprète Dosti de Sayten Bose (1964), un classique du genre en noir et blanc. La boucle est bouclée lorsqu’Al Azalia nous raconte comment Ramu et Mohan, les deux protagonistes de Dosti échappent à leur condition. En effet, alors qu’ils jouent de la musique, un cercle se forme autour d’eux. Utilisant le dispositif méta-théâtral d’une mise en abyme, The Storyteller interroge la diffusion des histoires et les liens qui existent entre littérature, oralité, images et imaginaire.
• Anaïs-Tohé Commaret, Eso que nos lleva (Ce qui nous pousse), 22’28, 2021
Branco vit sur une haute colline venteuse de Valparaíso. Elle relie l’enfance et le monde adulte dans lequel il est projeté malgré lui, mais aussi les rêves et les cauchemars d’un peuple à l’histoire douloureuse. La brume, hantée par les souvenirs de la dictature de Pinochet, mêle ces mondes en un poème où soufflent les vents changeants qui tantôt attisent les espoirs révolutionnaires de la jeunesse, tantôt empêchent de fuir loin des destinées déjà tracées.
• Sebastien Loghman, Cantor Dust Man, 6’, 2009
Au contact d’une saveur qu’il a autrefois connue, Romanesco est emporté par le flot de sa pensée. Envahi par la pluralité de son être que ce souvenir révèle, il pénètre dans les profondeurs de sa mémoire, explorant les confins de son univers intérieur.
• Sebastien Loghman, Puzzle – Iterative Memories of Cantor Dust Man, 3’35, 2010
Romanesco, un vieil homme seul, constate qu’un objet manque à sa collection. Il part à sa recherche dans les profondeurs de sa mémoire. Désormais âgé, Romanesco aurait-il acquis un pouvoir sur ses souvenirs ? Suite du film Cantor Dust Man, le film tourné en relief Puzzle fait partie de la série multi supports Iterative Memories of Cantor Dust Man qui étend l’univers du personnage Romanesco.
• SMITH, Les Apocalyptiques, 20’51, 2020
Paris - temps incertain, temps de la fin. Une cycliste, cavalière d’une possible apocalypse, erre autour de la ville éteinte, déserte, muette - guettant d’hypothétiques survivances. La Samaritaine, cube blanc, désaffecté, semble s’offrir comme un refuge ; mais elle se révèle le théâtre d’univers parallèles où se décide, avec les quatre derniers vivants, le sens de l’effondrement en cours. Les personnages qui y vivent sont en “arrêt de mort”, suspendus entre deux états, traversant les possibles, pris dans une fin du monde sans cesse imminente, et pourtant sans cesse différée, et encore sans cesse recommencée. C’est le bâtiment même qui va incarner de manière vivante cet interstice travaillant toutes les apparitions qui semblent traverser le lieu. Ce sont les modalités fluctuantes de cet espace de la Samaritaine qui vont se déployer, amenant d’oracles SM en chansons nihilistes, de danses de séduction désespérées en rituels de mutation, la révélation claire qu’il n’y aura pas de révélation. Les fins du monde et les croyances sont défaites. Il n’est plus question de fin du monde, mais de commencements d’autres mondes - par la métamorphose. Apocalypse nous-autres.
• Pejvak, Shokouk : A Cosmicomedy in Four Acts, VO, 16’, 2022
Dans Shokouk, Pejvak présente une constellation de récits anachroniques : les enseignements du physicien italien Carlo Rovelli à propos de l’essence du temps et de l’impact environnemental néfaste de l’industrie spatiale, ainsi que les œuvres des astronomes et polymathes musulmans des 12e et 13e siècles, Omar Khayam et Nasirdin Al-Tusi. Ces récits s’entrecroisent pour nous faire entendre en premier lieu les commérages entre une foule rassemblée pour observer la transmission télévisée d’un lancement de fusée, avant de faire la connaissance de Nikitin Nikifor, un personnage d’archives fictif, ou encore participer à un karaoké célébrant l’inauguration d’une société d’infrastructure chinoise (Skybridge Unlimited) en Ouzbékistan, et pour finir d’arriver en orbite géostationnaire à bord de la station spatiale MIR…
• Étienne Charry, Catalogue
Avec Catalogue, un label fictif rassemblant un ensemble d’artistes et de groupes tout aussi imaginés, Étienne Charry compose des morceaux, crée des costumes et des instruments ainsi qu’une identité visuelle à ces personnages façonnés qui se produisent et se mettent en scène dans des émissions qui ont tout l’air d’être vraies.
Les Délicieux - Pirogue volante, 3’46, 2016
Cette vidéo présente le groupe fictif Les Délicieux. Interprétant leur titre Pirogue volante, Les Délicieux véhiculent une bien étrange philosophie : ils ont décidé de porter un nom qui ne leur ressemble pas afin de décevoir nos attentes…
The Bulbs – J’suis un steak, 3’13, 2014
Cette vidéo présente l’interprétation du titre J’suis un steak, succès du groupe imaginaire The Bulbs de Catalogue. À quoi bon faire de long discours quand tout est dit dans une phrase ? C’est l’avis du groupe. Leur musique est une arme de conviction massive au service de leurs certitudes aussi bien que de leurs contradictions.
The Photons – Light of my life, 3’39, 2022
Cette vidéo présente le groupe The Photons, apôtres de la lumière et artistes du label Catalogue. La puissance de leur musique ne se mesure pas en décibels, mais en lumens. Partout où ils passent, les visages s’éclairent et la clarté triomphe. Le groupe interprète ici son titre Light of my life.
Thierry Scratch – Chaînon manquant, 3’42, 2019
Cette vidéo présente la performance de Thierry Scratch, l’un des artistes de Catalogue. Équipé de sa seule guitare, Thierry Scratch s’empare des aspects les plus fondamentaux de nos existences : qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Avec qui ? Pourquoi ? À quelle heure ? Etc… Aujourd’hui, une question récurrente se pose ici, à travers son titre Chaînon manquant : d’où venons-nous ?
Hercule - Téléportation, 3’07, 2013
Cette vidéo présente l’interprétation du titre Téléportation par Hercule, autre artiste du label fictif Catalogue. Aussi habile à soulever la fonte que l’enthousiasme, Hercule catapulte les styles et les époques dans un déluge de rythmes et d’étincelles. Impossible de résister au démon de la danse dès que retentissent les premières notes de Téléportation.
• Regine Kolle, Pilot (bbb, the day after paradise, the silent gliss, p... , the sick nurse, cold blood, war, pope meets pope), 8’, 2000-2002
Pilot est un film composé de huit scènes ou histoires. Chacune des animations porte un titre et est précédée d’un générique. Le rocambolesque et le fantastique surgissent de lieux et de personnages plus ou moins ordinaires : une fille qui balade un chien, une grand-mère qui descend la poubelle, un gymnase où un fantôme s’entraine à faire des sauts périlleux sur un trampoline, ou encore un pape, mort et enterré, exhumé pour rencontrer son successeur.
• Regine Kolle, D.O.G, 3’07, 2005
D.O.G est le huitième épisode de la série d’animation de Régine Kolle, intitulée Kai – Y (prononcé Ypsilon). Le personnage de Kai – Y, est né à partir de la peinture éponyme réalisée par l’artiste en 2001 à Rome. Mal rasé, viril, peu défini quant à son habillement et entourage, nous y suivons ce héros tandis qu’il s’adonne à des activités banales au cours des épisodes. Dans D.O.G, Kai – Y promène son chien.
• Véronique Hubert, Chaos humaine, 20’, 2020
« Cet objet vidéo est une lecture des textes accompagnant les 42 dessins constituant l’installation graphique Chaos Humaine (210 × 210 cm), présentée dans l’exposition. Il compense l’impossibilité physique pour les visiteur.es de tout voir ou/et de tout lire dans cette installation. Le récit évoque un questionnement présent depuis l’enfance : « Mais quelle est la nature de ton projet ? ».
La narratrice devenue adulte semble désormais en connaitre la nature : prévenir les petites filles qu’elles peuvent refuser d’être ce qui leur est imposé selon un certain système. Le carré de dessins, la vidéo sont un récit de mémoires et une increvable aspiration au changement pour ces humanités de tous âges, déjà abimées, mais pas encore foutues. »
V. H.