Hugo Aveta est argentin, né en 1965, il vit actuellement à Cordoba.
Artiste multimédia, ses œuvres traquent les souvenirs et les traces des traumatismes que son pays à connus. De façon plus universelle, c’est la question de la mémoire et de sa transmission qui hantent son œuvre, plastique, photographique ou filmique.
Lors de sa résidence au MAC VAL, Hugo Aveta réalise une œuvre monumentale au cœur de l’exposition de la collection « Persona grata ? » qui questionne le sujet de l’hospitalité.
Cette installation présente un grand pont en bois fragilisé en son centre d’une large faille, révélant tout le paradoxe et le précaire équilibre de cette construction.
Le pont est un lien entre deux lieux géographiques, deux peuples, deux cultures ou deux êtres. Symboliquement, il marque un lien aussi bien qu’une rupture entre un état et un autre, il représente la transition et la transformation.
Le pont abolit la frontière, mais unit tout autant qu’il sépare.
Hugo Aveta est fasciné par la matière et par la faille. Avec cette œuvre, il pointe les forces en lutte, les incertitudes, les risques, les échecs, mais aussi les rêves et les espoirs, fragiles, ébranlés, mais toujours debout.
« Le pont a cessé d’être un pont pour devenir un objet d’art. Du point de vue esthétique, c’est la fascination de la faille, sa morphologie, sa topologie, son destin inattendu, son arrivée et sa réception dans le musée. Du point de vue de sa fonction, c’est l’échec du pont, sa fin, sa ruine, sa tragédie, mais pas la perte de sa vocation d’union, de communication. » Hugo Aveta
Hugo Aveta est invité en résidence au MAC VAL dans le cadre de BIENALSUR, qui depuis l’Argentine rayonne pour sa deuxième édition à travers le monde.