La Défense

Performances de Lorraine de Sagazan

Samedi 8 et dimanche 9 mars, 15h
Gratuit avec le billet d’entrée du musée

Avec un.e justiciable et un.e avocat.e professionnel.le.

En écho à la dimension judiciaire de l’exposition « Faits divers », La Défense met en scène la rencontre de trois entités : un.e justiciable partage son histoire, un.e avocat.e professionnel.le propose une nouvelle plaidoirie, et le public incarne à la fois juge et témoin.
Parce qu’elle organise les rapports et régule les conflits entre les membres d’une société́, la justice est la clef de voûte du schéma social et civique. Pourtant, si chacun s’entend sur son idéal et sur sa mission, les opinions divergent quant à son application. La justesse de la justice se mesure à la manière dont celle-ci est rendue.
La Défense part de cette investigation critique sur nos manières de considérer l’organisation et l’application du droit moderne, interrogeant nos pulsions de jugement et de répression et leur condition de mise en œuvre. Elle met en lumière le caractère expéditif d’une justice de plus en plus rapide, où la défense n’a pas le temps de se déployer et où les droits fondamentaux sont mis en crise dans la plus grande indifférence. Se faisant, elle pose une question fondamentale : qui a encore droit au temps, à l’écoute et à la considération ?
Inspirée par les réflexions de Michel Foucault, Jacques Derrida ou de Tadeusz Kantor, La Défense s’affirme dans son essence performative : non pas représenter mais agir ; trouver un art qui a la force originelle de l’action ; et construire une expérience collective de temps ajouté, un espace d’hétérotopie où il devient possible de se réapproprier l’œuvre de justice.